Six danses hongroises

Johannes Brahms (1833-1897) écrivit en tout 21 Ganses Hongroises pour piano à quatre mains basées sur des mélodies hongroises et tziganes, mais aussi sur des thèmes personneis écrits « à la manière hongroise ». Les Danses parurent en deux parties, la premiere, à laquelle sont empruntées les 6 danses arrangées ici, en 1869 et la seconde en 1880.
Les Danses devinrent bientôt populaires et connurent une diffusion rapide. La distribution a certainement largement contribué à ces deux faits, car le jeu au piano à quatre mains était très cultivé dans les maisons bourgeoises du XIXe siècle. Les Ganses furent orchestrées plus tard par différents compositeurs et chefs d'orchestre, certaines aussi par Brahms lui-même.

Le présent arrangement pour trois Instruments différents esquisse un petit pas en direction de l'orchestration tout en conservant au piano l'essentiel de la distribution originale. Le violon est certainement l'instrument idéal pour la ligne mélodique, car il rend de façon parfaite l'atmosphère hongroise. Ce faisant, le ou la violoniste ne doit pas hésiter à faire chanter et sangloter son Instrument, particulièrement dans les cantilènes des 1ère, 2e et 4e Danses (il en va de même du violoncelle). Ceci est plus diffioile pour le ou la flûtiste, cependant la partie est chaque fois située de façon à ce que la sonorité de la flûte puisse se developer avec le plus grand rayonnement possible. Pour ce faire, de nombreux passages ont été transposés une octave plus haut qu'au violon. On ne reconnaît la partie de violon qu'aux rares endroits où le violon doit jouer des doubles cordes. Pour pouvoir pleinement utiliser la flûte et les deux Instruments à cordes aussi bien dans l'aigu que dans le grave, il a été nécessaire de transposer les 4e, 5e et 6e Danses dans d'autres tonalités.

Cette édition permet au flûtiste de pouvoir jouer Brahms sur son Instrument, ce qui lui est, comme on le sait, impossible en dehors de l'orchestre symphonique. Brahms a, certes, utilisé le coloris de la flûte à des endroits importants, comme par exemple dans le dernier mouvement de sa 1ère Symphonie, mais il n'a écrit pour eile aucune pièce de musique de chambre. La présente édition désire combler ce manque. Elle offre du moins de la remarquable musique au monde de la flûte.